3ème : UNE STATION SERVICE 2 en 1996

UNE STATION SERVICE 2 de GILDAS BOURDET EN 1996

Elle a été jouée 9 fois à la salle Jacques Tati. 

Je vous l'avais dit qu'on s'était senti orphelins à la fin des représentations alors, on l'a remontée. Différemment avec quelques acteurs qui ont changé. Le décor aussi était différent, mais l'Austin toujours là.

Nicolas (Tutut), Jef (Thomas), Klaus (le père), Françoise (Madeleine), Patricia (Thérèse) étaient toujours là pour les mêmes rôles.

Marc Carpentier a remplacé Mathieu
Sébastien Roy a remplacé David Lambert
Marie a été remplacée par Carole.

Ghislain et Valérie étaient toujours là aussi.

Laurent Fetis qui jouait dans "Un tramway nommé désir" nous avait fait l'affiche. L'entrée était à 50F

L'ambiance est revenue tout de suite. Refaire une même pièce peut pourtant souvent tomber dans le raté. Il est quasi impossible de retrouver une ambiance en suspension comme sur le premier. Ce fut différent, mais les fêtes le soir étaient toujours gaies et profondes. Il me semble pourtant que nous rentrions plus tôt chez nous et que la fin des représentations n'a pas été ce même déchirement. Nous étions guéris. Nous avions grandis. Cette belle aventure a servi aussi à ça.

Ce fut pourtant de belles représentations, de belles rencontres aussi. Seb surtout qui  a démarré avec nous une collaboration qui a duré 8 pièces.  Seb a ce talent incroyable d'être sur scène extrêmement présent et de donner l'impression qu'il ne joue jamais, qu'il est extrêmement détendu. Il a une stature, une carrure, une présence très rassurante. Un humour très fin, ciselé. Et puis il chante si bien Michel Delpech et Joe Dassin avec Jef.
Nous avons eu des concerts uniques, des envolées lyriques sur "On dirait que ça te gène de marcher dans la boue, on dirait que ça te gène de dîner avec nous !" (frappe des mains deux fois de toute la troupe). Et puis il y avait les places attitrées pour le maquillage.
Celles des garçons est toujours amusante. Il y a celui qui prend le maquillage des autres mais qui ne sait pas s'en servir et qui, soit met le tube de fond de teint entier sur son nez, soit demande de l'aide. Et un garçon qui se fait maquiller pour la première fois, c'est comme un enfant à qui on fait un câlin. Il ne bouge plus, il se sent rassuré par le visage si près de lui, la brosse qui le caresse, les doigts qui le tirent et le pince, les crayons qui lui foncent les yeux. Il a le droit ici. De jouer à se maquiller, sans se faire moquer. Et je vous assure qu'ils aiment ça dans la grande majorité.
Par contre, demander à un garçon de vous maquiller c'est presque un suicide organisé. Moi j'ai essayé. De me faire coiffer aussi 5 minutes avant de rentrer sur scène....C'est fini. F I N I.

Voilà. La station service 2 a été plus calme, apaisée, une bonne pièce avec des acteurs nouveaux qui apportaient des nouveautés.

Le dernier jour, Ghislain, Patricia et Valérie avaient fait une exposition pour la troupe. Ils avaient accrochés 11 affiches de la pièce dédiée chacune à quelqu'un de la troupe. Dessus il y avait des photos de la personne, des répliques cultes des coulisses, des petits objets comme un bout d'écharpe, un tube d'aspirine ou un kleenex... Un très joli souvenir. Je les ai toutes. J'essaierai d'en faire des photos pour les montrer sur cette page.

Voilà. Une station service s'est terminée le 9 mars 1996. Un moment doux et apaisé. Une troupe qui se forme et se déforme, qui se cherche. Qui cherche sa prochaine création avec excitation pour 1998.

Bizavous

Nathalie

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