7ème : Naouaque en 2004

Affiche de Didier Boireau


C'est la première pièce que j'ai écrite seule. J'ai adoré écrire ce texte de fées, d'elfes, de sorcier à la sauce actuelle avec un grand bar façon Edward Hopper que nous a fabriqué Stephane Jonckeere.




Il a fait un travail incroyable, il a travaillé sur ce décor dans des conditions lamentables, dans un hangar prêté par la Mairie sans chauffage. Il a été jusqu'au bout et nous a conçu un décor....ouahhh !!

L'association Mosaïc nous a également fait une grande toile de fond représentant une rue.
Le décor de Stephane était en 3D : en avant scène le grand bar arrondi, et en fond cette grande baie vitrée donnant sur un passage et sur une rue. Les peintres de Mosaïc ont passé du temps également dans ce petit hangar glacial à peaufiner notre décor. On a eu beaucoup de chance ! Et puis Didier Boireau nous a proposé plusieurs affiches très drôles, avec des petits personnages en clin d'œil à ceux de la pièce. Est restée celle du dessus mais je garde bien précieusement toutes les autres déclinaisons. Merci encore à Didier. Nous avons eu beaucoup de chance de rencontrer tous ces artistes qui ont bien voulu partager leur talent avec nous.

Pour en revenir à la pièce,
je me suis régalée à l'écrire dans un premier temps, à me déguster les mots, à les apposer sur le papier et m'amuser d'avance d'imaginer les acteurs le jouer. Et puis je me suis régalée aussi à  jouer le rôle de Drussila avec son accent à la Arletti avec mes couettes ma cape et mon short..

L'histoire : Dans un bar perdu au milieu de la campagne Nardo attend un match de rugby important à la télévision, il travaille avec son apprenti Vladimir. Il a une petite vie sans grande passion. Chaque soir Léo vient le voir qui est un peu un confident, un protecteur. Arrivent trois fées un peu déjantées qui ont décidé de venir voir comment c'était sur terre. Une sérieuse et écolo, une peste et une romantique. Elles ont l'habitude de se faire des tests, une fois elles sont un champignon, une autre fois un oiseau. Aurore a décidé de tester l'amour des hommes et a jeté son dévolu sur Nardo qui n'en a cure et Léo va combattre Drussilla qui veut empêcher cet amour. Tout ça est très difficile à raconter car c'était quand même assez éloigné du conte de fées. Des méchantes fées et des gentils gnomes...

Dans Naouaque était présent le cœur de la troupe : Sebastien Roy (Nardo), Titi Garault (Vladimir), Jef May (Léo), Françoise Rossillon (Aurore), Nelly Rioux (Dominique). Il nous manquait un rôle féminin et j'avais mis une annonce sur internet sur un site de théâtre. Et Laurence Boyer (La journaliste) a répondu, qui venait de Paris et prenait des cours dans la capitale. Elle a fait partie de l'aventure, venant à chaque répét et représentation en voiture. D'ailleurs le premier jour elle nous avait appelés parce qu'elle avait explosé un pneu dans Orsay. Nous l'avons rencontrée sur un coin de trottoir, les mains dans la graisse. Ce qui est drôle c'est que son personnage dans la pièce entre dans le bar pour les mêmes raisons. Un petit clin d'œil de la vie bien drôle. Et puis il y avait Eric Bugner qui a fait le rôle de la silhouette. Il entrait sur scène en début de pièce, s'asseyait au bar et y restait de dos jusqu'à la fin sans dire un mot. Si, il disait juste bonjour en entrant et le jour de Noël il a dit "Joyeux Noël !". Un challenge incroyable, il mourait de chaud sous les projecteurs mais avait autant le trac que nous avant d'entrer sur scène.

Cette pièce étonnamment, je n'en ai pas un grand souvenir de répétition, ni de coulisses. Je me souviens de la confection des costumes avec ma Maman, je me souviens de notre connivence entre filles, je me souviens des rigolades quand Jef nous faisait ses abracadabras foireux, je me souviens du monologue époustouflant de Titi.

Et maintenant quand je vois la vidéo (comme quoi c'est important de garder une trace même de l'éphémère), je vois une très belle pièce, très bien construite, avec un rythme et une drôlerie incroyable. Je suis fière de mon écriture - oui, je me permets de le reconnaître 10 ans plus tard-.
J'ai adoré jouer le rôle de Drussilla, la fée méchante mais seulement parce qu'un enfant l'avait abandonnée en ne croyant plus en elle. Je me souviens du dessin que nous avait fait Lou de toute la troupe. Je vois le talent de chacun, la finesse des interprétations sur un texte difficile à mémoriser. Franchement, je verrais maintenant un spectacle comme celui-là, j'adorerais.

Et puis un petit conte de fées avec un sorcier, une histoire d'amour, du rugby et des gros mots...c'est très jouissif de s'autoriser ça.
Un souvenir doux sur cette pièce. Très doux.

Bizavous

Nathalie

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